Sans frontière, sans limite, sans l’usure du matériau, Internet possède ce que le papier a toujours rêvé d’avoir : l’immortalité. A l’heure de l’utilisation quotidienne du digital, de la migration des médias imprimés vers ceux numériques, nous sommes en droit de nous demander : est-ce que le milieu de la presse est en train de s’effondrer ? Est-ce qu’un jour le web l’emportera totalement sur le papier ?

Le “print” et le matériau physique sont-ils voués à se dématérialiser, et à être délaissés au profit de solutions digitales ? En 2021, dans un contexte sanitaire incertain, où le télétravail et l’utilisation des outils numériques a pris le dessus, la question est d’autant plus légitime. Beaucoup d’entreprises publiques comme privées ont trouvé des alternatives dans le but de s’adapter à une réalité, dans laquelle nous limitons au maximum les contacts sociaux et les sorties à l’extérieur. On a pu remarquer notamment une importante numérisation de l’art, avec de nombreux musées ou centres culturels proposant l’accès à leurs collections via leur site web. Mais de nombreux autres exemples existent, et ce bien avant cette crise mondiale : les bibliothèques numérisant une grande partie de leurs archives, l’arrivée très récente des NFT et donc la possibilité d’acheter des œuvres numériques authentiques et de les posséder, le développement de technologies avancées telles que les imprimantes 3D, permettant la reconstitution digitale de sculptures par exemple. Les possibilités sont immenses. La digitalisation de l’art passe aussi par la numérisation de la presse : beaucoup de magazines ont maintenant une version web, proposant des articles en ligne, des podcasts à écouter, des posts sur les réseaux sociaux, le tout dans le but d’une plus large diffusion de l’information. La toile est donc un outil formidable qui rassemble des milliards de sources variées, accessibles grâce à un simple ordinateur.