L’étude du nomadisme peut revêtir plusieurs dimensions, notamment anthropologique, historique, géographique, numérique et sociologique. En examinant les pratiques nomades passées et présentes, nous pouvons comprendre comment les sociétés s’adaptent à des environnements changeants.
Qu’est ce que le nomadisme ?
Le nomadisme a été le fil rouge de l’histoire de notre humanité. Pratiqué par de nombreuses sociétés à travers le monde, ce mode de vie se caractérise par des déplacements fréquents et répétés, de manière continue ou non, pour des raisons économiques, sociales ou culturelles.
De la découverte à la construction de l’espace
La sédentarisation a marqué un tournant fort dans l’histoire de l’humanité. Avant, ce mode de vie était pratiqué en raison de la nécessité de se déplacer pour survivre. Il faudra attendre le XIXe siècle pour qu’une nouvelle réévaluation de l’espace et de la mobilité ait lieu. La révolution des transports a modifié la façon dont les gens comprennent la géographie en rendant l’espace plus accessible qu’avant. Plaçant la mobilité comme un choix de vie plutôt qu’une contrainte, cette évolution a conduit à l’émergence de nouveaux nomades qui choisissent ce mode de vie en fonction de leurs valeurs personnelles, sociales ou environnementales. Les pratiques nomades continuent de croître et de se diversifier, modifiant encore une fois notre rapport à l’espace en créant ainsi un siècle éclectique : le XXIe siècle.
Le nomadisme au XXIe siècle
Durant la crise Covid, le confinement a entraîné des restrictions de liberté, ce qui a bouleversé les habitudes quotidiennes de la population, nous amenant à adopter de nouvelles pratiques telles que le télétravail. A la sortie du confinement, émerge la volonté croissante d’être davantage mobile et de se libérer des contraintes quant aux choix de vie personnels et professionnels dont les frontières se mélangent de plus en plus. Le désir d’épanouissement personnel a donné lieu à une réflexion sur la façon de travailler, conduisant à l’émergence du nomadisme numérique. Ces “nomades digitaux” sont motivés par le souhait d’être épanouis dans différents aspects de leur vie. Grâce aux nouvelles technologies qui permettent de travailler en étant mobile, de plus en plus de personnes choisissent ce mode de vie.
De plus, le nomadisme ne se limite plus aux déplacements humains, il englobe également les objets, les structures, les événements, etc. Dans le cadre des structures nomades telles que les expositions ou les musées, leur but est de rendre la culture plus accessible et de promouvoir l’art dans des régions qui ne disposent pas toujours de musées ou de galeries. Cela prouve bien que la mobilité n’est pas seulement physique mais qu’elle peut également s’exercer au-delà de celle du corps. Par exemple, l’essor du numérique a permis de se déplacer différemment, à travers le web. Ce qui est, là encore, une partie de l’histoire du nomadisme..
