Les plateformes de diffusion numériques ont, depuis le passage au web 2.0, révolutionné le fonctionnement même de notre société. Au travers de ces nouveaux médias sociaux, des créateur·rices de contenu artistique, toujours plus nombreux, possèdent désormais une multitude d’espaces numériques sur lesquels exposer leurs créations. Tous les types de médias possèdent leurs plateformes de diffusion références et bientôt de nouvelles seront créées pour répondre aux besoins expressifs des créateurs et créatrices. Néanmoins, la significative explosion démographique sur ces plateformes de diffusion ainsi que la hausse du temps d’utilisation moyen ces dernières années coïncident avec une importante hausse du mal-être chez la population, en particulier chez les plus jeunes. C’est pourquoi il est important de mesurer l’impact de ces nouvelles plateformes numériques aussi bien chez les créateur·rices que sur les utilisateur·rices qui consomment leur contenu.

Ces espaces de diffusion sont conçus pour que les créateur·rices puissent contextualiser leurs projets dans le but qu’ils puissent être compris par le plus grand nombre et ainsi améliorer la viralité du contenu et par la même occasion, de la plateforme. Dans cette volonté de partage et d’échange entre les utilisateur·rices, les plateformes ont mis en place un système de retours basé sur des mentions, notations ou commentaires suivant la nature de la plateforme en question. Cependant avec les années, il semblerait que la priorité des développeur·euses des espaces de diffusion numérique se soit éloignée du bien-être de leurs utilisateur·rices pour favoriser le rendement statistique.

Alors que certain·es usager·ères commençaient à pouvoir gagner leur vie à travers ces plateformes, des changements dans le fonctionnement de l’algorithme de diffusion plongent les créateur·rices dans un état de panique. Ajoutant à cela les dérives d’une ère où l’interactivité sur Internet est poussée à son paroxysme, le fonctionnement horizontal des médias sociaux permet aux utilisateur·rices de s’exprimer sur tout, tout le temps. La question de la modération du contenu digital devient primordiale considérant les publications et les messages violents que l’on peut trouver sur ces plateformes. Le but étant d’apaiser le climat global et l’impact sur la santé mentale des utilisateur·rices. Pour se protéger des agressions sur Internet et pour pouvoir créer et consommer des médias créatifs de manière plus sereine, beaucoup d’usager·ères emploient ce que l’on appelle un pseudonyme ou avatar pour mettre une distance entre eux et leur audience.

Mais donc comment serait-il possible pour les créateurs de continuer à publier et de s’exprimer à travers leurs travaux sur internet tout en les protégeant des retours indésirables ou non sollicités ?

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