Les contes, ces petites histoires courtes et merveilleuses que l’on raconte aux enfants…et qui datent pourtant d’il y a plusieurs centaines, voire même des milliers d’années. Au-delà de l’enfance, les contes continuent de vivre et d’exister en nous, que ce soit dans notre mémoire ou bien à travers la société, à travers le folklore, l’éducation et la pop culture.
Le conte dans l’Histoire
De nos jours, quand on parle de contes, on aura tendance à penser aux princesses chantantes des films de Disney, avant même de penser aux Frères Grimm ou bien à Charles Perrault. Et pourtant, ces récits sont très souvent issus du folklore et ont donc été transmis de façon orale avant d’être retranscrits pour être lus ou joués sur scène. On retrouve ainsi des traces écrites datant de l’Antiquité et ce, dans le monde entier.
Le terme de conte merveilleux, ou bien le « conte de fées », apparut cependant bien plus tard, au XVIIe siècle grâce à Madame d’Aulnoy. Le genre était populaire lors des salons mondains et souvent racontés par des femmes à un public d’adultes issus de la bourgeoisie. Ce fut à l’époque une façon de s’émanciper et de prouver aux hommes qu’elles pouvaient également faire preuve d’intelligence. À cette époque, les contes n’étaient donc pas misogynes mais féministes. Pour une grande majorité des contes que nous connaissons aujourd’hui, ils ont été écrits au sein d’une société patriarcale, comme une mise en garde destinée aux femmes, contre les hommes.
L’impact du public
L’attrait principal des contes est la linéarité de leur narration et la présence d’une morale unique qui sert de fil rouge à l’histoire. Ces histoires sont simples à suivre et ont donc été, petit à petit, introduites comme un outil éducatif. Les situations décrites dans les contes sont souvent angoissantes et stressantes, décrivant à travers des métaphores des problèmes sociétaux. Ces récits sont souvent racontés dans un cadre intime, par des personnes proches, qui permettent de rassurer tout en prévenant l’enfant des dangers de la société tout en lui introduisant le principe de la moralité.
Avec le recul de l’âge et la maturité, il devient beaucoup plus facile de comprendre l’œuvre au-delà de sa narration mais également de s’identifier aux personnages, de savoir les valeurs qu’ils représentent. De plus, avec la digitalisation et globalisation des médias, il devient aujourd’hui aisé de trouver une quantité considérable de contenus et d’informations sur ce sujet.
Sur internet se construisent même de véritables communautés très diverses, agissant comme des sociétés à petite échelle à travers des échanges culturels et sociaux riches, nourrissant une curiosité commune qui est celle d’en savoir plus sur leurs contes favoris.
Les contes aujourd’hui
L’intérêt pour les contes ne cesse d’être renouvelé. Cela a grandement contribué à une diversification du genre, qui est encore plus remarquable avec les énormes progrès technologiques que l’on a pu observer au cours du dernier siècle. C’est une véritable renaissance du conte.
La présence des communautés de passionnés sur internet permet également d’évaluer les demandes et la popularité de chaque récit : c’est un outil d’étude et de marketing important pour déterminer les productions créatives à venir. En s’inspirant des contes originaux et en les changeant, en les adaptant à notre société et à ses besoins, on parvient à créer des histoires qui peuvent même sembler complètement nouvelles tout en restant familières.
Avec l’influence de certaines entreprises et les écarts générationnels, les adaptations et versions modernisées peuvent même devenir plus populaires que la version originale.
Un aspect reste cependant le même, qu’il soit traditionnel ou contemporain : son objectif reste de communiquer une part d’une réalité difficile et cruelle dans le cadre d’un récit fictif.
