Le rapport de l’être humain à l’animal

Jean de La Fontaine a écrit pour un de ses amis, “je me sers des animaux pour instruire les hommes”. À travers la morale de ses fables, ce fabuliste de génie a ancré dans le langage commun des hommes bon nombre d’expressions telles : « Rien ne sert de courir il faut partir à point », « qui est pris qui croyait prendre », etc.

L’animal dans notre société

La cause animale est un sujet majeur, une prise de conscience dans notre société moderne, mondialisée, médiatisée et très connectée, où l’invisible devient visible. Les sujets relatifs à cette préoccupation sont légion, car depuis la nuit des temps, l’être humain et l’animal entretiennent une relation étroite et quotidienne de proximité. Ainsi, depuis le Néolithique (14000 à 7000 av J.C.), l’exploitation de l’animal, par exemple pour sa force physique et son corps lui-même, est un des éléments clés sur lesquels l’être humain a compté son propre développement et sa survie.  Et aujourd’hui encore, ce “compagnon de route” contribue massivement à la bonne marche du système alimentaire moderne ainsi qu’au modèle de fonctionnement de bon nombre de régions agricoles dans le monde.

Sans lui, l’être humain n’aurait pas été en mesure de se développer physiquement et intellectuellement, se forger un raisonnement, créer des outils et un habitat, se déplacer pour conquérir tous les territoires de notre planète, aussi rapidement.

Une prise de conscience croissante

Dès qu’il s’agit de l’animal, les actions sont considérables et les enjeux multiples, car ils touchent plusieurs domaines, théologique, économique, institutionnel, philosophique, écologique qui s’entremêlent à tel point qu‘on ne peut les dissocier. Nous sommes sans doute dans une période de transition où l’on doit inventer de nouveaux modes de production plus respectueux de notre relation envers l’animal.

Mon point de vue, au travers de ces recherches, est que l’humain doit prendre conscience qu’il est important de sortir de ce mode d’achats compulsifs, d’être plus attentif à la nature et à la provenance de ce qu’il achète. D’adopter une démarche plus éthique et environnementale pour transformer et moderniser la société dans laquelle nous évoluons, tout en gardant la liberté de continuer à choisir son alimentation.

Après des millénaires d’asservissement et d’exploitation à outrance, et dans tous les domaines de consommation, l’être humain a changé son regard et son comportement sur la condition animale.  En cette fin du XXème et ce début du XXIème siècle, et dans tous les continents, des voix s’élèvent, des actions militantes  se manifestent, des associations, des personnes, des médias, des réseaux sociaux se mobilisent pour dire qu’en tant que consommateur, mais aussi, en tant que citoyens, ils seront vigilants et responsables dans leurs actes d’achat pour le bien-être animal et ce quel qu’en soit le domaine alimentaire, vestimentaire, loisir, écologique, cosmétique, etc. tout en prenant en compte également, le lieu de production, les conditions d’alimentation, d’élevage, de travail et de transport.

La place de l’animal dans la communication visuelle

Ainsi l’évolution du statut de l’animal engendre un renouvellement de la communication dans les médias et les directions artistiques. Tous les produits de consommation issus des animaux seront “disséqués”, par le consommateur-citoyen, au travers d’information client par la stigmatisation et par l’utilisation de supports modernes de communication. Pour cela, en amont, ce même consommateur-citoyen aura exigé, auprès des pouvoirs publics, la mise en place de ces supports d’information sous le contrôle d’associations indépendantes et à but non lucratif afin d’éviter ainsi le ou les conflits d’intérêts.   

Le consommateur-citoyen, dans les pays démocratiques, a le pouvoir de moraliser le rapport de l’être humain à l’animal. Si l’on se sent concerné par le bien-être animal, il convient d’acheter des produits correspondant à nos valeurs, à nos conditions, à nos principes éthiques.

Partager l’article sur :

Cet article a été écrit par :