La mode a récemment connu de profondes mutations notamment depuis la crise de la COVID -19, elle a en effet tenu une place essentielle pendant le confinement notamment auprès de la gen Z. Malgré la fermeture des magasins, la vente en ligne a enregistré une croissance exponentielle marquée par une grande consommation de fast fashion avec des marques comme Shein ou Asos. Propulsés par des réseaux comme Instagram mais surtout TikTok des milliers de jeunes se sont lancés dans une quête de renouveau au travers de la trend du “glow-up”. L’objectif est de trouver son style et ainsi affirmer sa personnalité. En effet la mode est un objet sociologique permettant d’affirmer celle-ci mais également ses valeurs et convictions. Une multitude de styles ont d’ailleurs émergé s’inspirant de différentes esthétiques qui n’étaient que peu connues jusque-là.
Quelles sont les nouvelles mutations et les nouveaux enjeux entre l’industrie de la mode et ses adeptes depuis la crise de la COVID-19 ?En plus de ces changements sociologiques et esthétiques nous avons pu remarquer de nouvelles tendances de consommation, la fast-fashion proposant des vêtements peu durables fabriqués en Chine ou en Inde ont explosé permettant l’achat de nombreux vêtements à bas coûts. Le luxe a quant à lui également enregistré une énorme croissance forte d’un intérêt grandissant de la part des plus jeunes générations qui n’hésitent pas à mettre le prix sur les pièces fortes de leur garde-robe. Parallèlement nous observons une conscientisation de certains consommateurs qui n’hésitent pas à acheter des vêtements de seconde main voire créer leurs propres vêtements. Cette tendance de plus en plus promue sur les réseaux sociaux permet de montrer qu’un autre mode de consommation est possible et gagne de plus en plus d’adeptes. Certaines marques se sont cependant emparées de ce phénomène et n’hésitent pas à faire du Greenwashing afin d’améliorer leur image. Cela est représentatif d’une forme d’hypocrisie régnant dans le domaine de la mode. Cette hypocrisie ne se limite pas seulement au greenwashing mais se retrouve dans la notion d’inclusion, en effet un des objectifs des marques est de proposer des vêtements pour tous. Cependant cet effort d’inclusion est marqué par des prix plus élevés que les tailles standards et beaucoup sont accusés d’utiliser la tendance du body positive. Le body positivisme consiste à démocratiser tous les corps en s’éloignant du cliché de la taille standard et autre “taille 0”. Elle aussi omniprésente sur les réseaux, elle est un outil pour les marques et les influenceurs qui permet d’accroitre leur communauté et de donner une meilleure image.