LE PHÉNOMÈNE ULTRAS
« Ça a commencé au stade Gerland, mon père y était, au numéro 23 E, au sein du virage sud. Mon père, cet ultra, qui me disait toujours : « Sois dur sans jamais être en rage. Et alors, tu seras un ultra, mon fils. Tu seras un ultra « . »
Drapeaux, banderoles, tifos, écharpes, chants, tambours, fumigènes, voilà ce qui caractérise un supporter. Ils sont l’essence même du football, le cœur battant d’un stade. Mais ces derniers temps, leur statut semble ébranlé, et le dialogue coupé avec les hautes instances du ballon rond. Le supporter est souvent victime de l’image qu’on lui colle : violent, grossier, primaire… Ces clichés ont la vie dure. Il est grand temps de faire le point sur ce que signifie d’être supporter et ce que cela implique vraiment pour ceux qui en sont fiers. Qu’est-ce qu’être supporter de football aujourd’hui ? Qui sont les ultras ? Comment a évolué le mouvement depuis sa naissance dans les années 80 ? Les tribunes sont-elles gangrenées par la violence ? Quelle place occupent ces regroupements ultras dans la société en France ? Font-ils partie des mœurs sociales ? Y sont-ils prochent ou au contraire est-ce bientôt la fin d’une ère ?
L’attrait pour ce sport peut s’expliquer de par le respect qu’il nous procure et nous évoque. En effet, ces sportifs de haut rang inspirent le respect par leur assiduité, leurs engagements et leur persévérance. Ce qui, sans nul doute, a inspiré le phénomène de supportérisme poussé à l’extrême. Ces adorateurs ne vivent que par leur équipe et seraient prêts à tout abandonner pour venir soutenir leur équipe dans ce virage qui leur est attribué, un virage décoré et haut en couleur. Il y a alors un match dans le match et c’est à celui qui fera le plus de bruit pour faire vibrer le stade de part son énergie et son enthousiasme qui remportera le match des tribunes, peu importe le résultat de la rencontre, convivialité et spectacle sont les maîtres mots de ces supporters.
