L’influence de l’animation japonaise sur la culture occidentale

Comment les codes issus des animes, produits de la société japonaise, ont pu conquérir le monde et redéfinir les codes visuels mondiaux ?

L’animation japonaise telle qu’on la connaît à travers des œuvres comme Dragon Ball Z, Goldorak ou Candy est en réalité un produit d’adaptation de bandes-dessinées. En effet, ces bandes dessinées, nommées “Mangas”, sont produites dans l’archipel nippone depuis le début du XXème siècle. Ce n’est qu’à la fin de la 2nde Guerre mondiale que le Japon développe son industrie d’animation, créant ainsi les premières séries d’animation diffusées hebdomadairement.

Aujourd’hui encore cette animation est grandement inspirée des canons créés par celui que l’on considère comme le dieu du manga: Osamu Tezuka.

Le style Tezuka

Osamu Tezuka va développer tout au long de sa carrière des procédés graphiques qui révolutionneront en premier lieu le manga, avec ses découpages dynamiques donnant un sentiment de mouvement et de vitesse. C’est également le style graphique qu’il donnera à ses personnages aux lignes arrondies, yeux sur-dimensionnés qui inspirera toute une génération d’artistes japonais. Son œuvre Astro Boy diffusée au sortir de la guerre redonnera espoir à toute une génération qui a vu son pays s’effondrer de par son message profondément humaniste. C’est durant la production de cette série que Tezuka et son studio développeront des techniques d’animation pour économiser le temps de production.

La reconnaissance mondiale

Durant les années 70, les animes se diffusent en Europe, avec des séries comme Goldorak, Albator ou Capitaine Flam, créant ainsi une première communauté d’occidentaux fan d’animation japonaise. Cette période verra également l’émergence d’un “media-mix” autour des animes, avec la vente de produits dérivés autour des séries les plus connues.

Néanmoins c’est durant les années 90, appelées « L’Âge d’or de la japanimation” que le marché s’est démocratisé au reste du monde avec des séries incontournables comme Dragon Ball Z, diffusée dans la célèbre émission française “Club Dorothée”.

Malheureusement les critiques sur le genre vont également se développer, arrêtant ainsi en France la diffusion de nombreux titres et cela jusqu’à l’arrivée, dans la fin des années 90, d’un des acteurs les plus influents de l’animation japonaise : Pokémon.

Une communauté influente

De nos jours, la communauté dite “otaku” (terme désignant les fans d’animes) est transgénérationnelle, de part la multitude de références diffusées depuis plus de 50 ans. Cette communauté s’est d’abord démocratisée sur Internet. Les forums permettant ainsi à la japanimation de se diffuser à travers le monde, mais également aux membres de cette communauté d’échanger.

Cette communauté s’est créé ses propres codes de communication visuelles qui se sont faits majoritairement sur Internet, mais également à travers des centaines d’événements et de conventions à travers le monde célébrant la culture anime. Dans ces conventions on peut assister à des concours de cosplays (costumes de personnages d’animes), concerts de groupe reprenant les génériques cultes mais également des animations centrées sur la culture japonaise en général.

Parmi cette communauté se trouvent des auteurs, artistes où l’on ressent directement l’influence qu’a pu avoir la japanimation, qu’elle soit graphique ou morale. Notamment dans des œuvres comme Matrix, profondément dystopique et futuriste qui puise son inspiration dans des œuvres cyberpunk comme Ghost in The Shell ou Akira.

Aujourd’hui, les animes sont entrées dans la culture, certains personnages sont devenus iconiques, au point même d’être utilisés dans la communication d’événements majeurs comme les Jeux Olympiques avec des personnages iconiques comme Son Goku ou Luffy qui sont devenues les mascottes de l’événement.

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