Le surf est un héritage culturel, un rite issu des tribus indigènes hawaïennes. Découverte par des explorateurs américains au 18e siècle, la discipline s’est implantée massivement sur la planète durant tout le 20e siècle.
Si les plages sont aujourd’hui remplies de surfeurs, été comme hiver, c’est que de nombreux facteurs ont accentué sa popularité au fil des années, que j’ai pu résumé à travers ce mémoire.
La pratique sportive en elle-même apporte au corps humain de nombreuses vertus physiques (travail sur les muscles, sur le cardio et les cinq sens) et mentales (diminution du stress et de la peur, apport en assurance, confiance, humeur et sommeil).
Au-delà même du domaine sportif, le surf transmet, grâce à son héritage ancestral, de nombreuses valeurs et une éthique : la solidarité, la confiance, le respect entre chaque surfeur et envers l’environnement, humilité persévérance, partage, etc. Celles-ci ont engendré des notions fortes telles que la liberté, l’aventure, le voyage, un retour aux sources avec la nature et l’océan. C’est par ces notions qu’un bon nombre surfeurs ont décidé de consacrer une partie d’eux-mêmes au surf, en développant leur propre style de vie. Ce choix de vie, plus ou moins hédoniste selon chacun d’entre eux, a donné naissance à une communauté (ou grande famille) ayant leur propre code moral, langage, style vestimentaire, moyen de locomotion, alimentation, etc. Mais c’est la relation qu’il entretient avec la vague qui le rend si spécifique. L’océan étant le terrain de jeu des surfeurs et surfeuses, il est évident que la cause écologique, plus précisément la protection de l’environnement marin, est aujourd’hui une cause ancrée chez la communauté surf. De nombreuses associations et actions ont vu le jour, relayées par des personnalités publiques sur les réseaux sociaux et les médias numériques.
Le surf a accédé de nombreux domaines culturels. Si l’océan a inspiré depuis des siècles les artistes, ceux-ci ont été attirés par la relation entre le surfeur et la vague. On retrouve nombreuses créations dans la peinture, sculpture, illustration, cinéma, littérature, musique, etc. Cette surf-culture a permis à la discipline de se démocratiser facilement dans tout le globe et acquérir une large population. Elle ont été mise en avant par les moyens de communication existants, du simple magazine local à internet et les réseaux sociaux.
Malheureusement, le monde du surf s’est métamorphosé en un modèle de business par les multinationales comme Quiksilver et d’autres encore. Avec une production colossale, le sponsoring de nombreux athlètes et influenceurs et leurs soutiens financiers pour de nombreux évènements comme des compétitions ou des festivals, ces entreprises se sont emparées du monopole du surf. L’image du style de vie surf hédoniste est actuellement une des leurs meilleures stratégies marketing pour communiquer avec leur cible et faire passer leurs messages à travers leurs campagnes de communication. Cette stratégie est également utilisée par d’autres marques pour leurs spots publicitaires.
Pour résumé, le surf ne se limite pas à une simple pratique sportive. Il a développé sa propre communauté, sa propre culture, son histoire, son étique et ses valeurs. De nombreux surfeurs et acteurs du surf ont décidé de mener leur vie pour le surf, sur ce que celui leur apporte et continuent à transmettre cet héritage aux générations futures.
