François Delarozière, un fabricant de rêve

François Delarozière, le grand improvisateur de la Halle de la Machine, célèbre ses 60 ans cette année. Directeur Artistique de la Compagnie La Machine, il possède également un statut de plasticien auprès de la Maison des Artistes pour tout ce qui concerne son travail personnel. « La Halle de la Machine possède un processus fabrication unique rendant la copie presque impossible. »

Cet homme à la créativité débordante c’est lancé dans un nouveau projet. Nous pourrons le retrouver sur le Hellfest en 2024. Dites-nous en plus ? « J’ai dessiné des portes des ténèbres avec des crânes. On a fait une porte très ouvragée en bas-relief. »

Historiquement appelée la Halle des Mécaniques, le lieu a été renommé la Halle de la Machine car il abrite aujourd’hui entre 60 et 100 machines disponibles dans leur écurie, dont entre 50 et 70 sont exposées en permanence au public.

La Halle de la Machine est ainsi un lieu unique en son genre où l’art, la technique et l’imagination se rencontrent pour offrir des expériences visuelles et sensorielles hors du commun. François Delarozière, avec sa créativité sans limites, a su transformer ce lieu en véritable laboratoire de l’imaginaire et de l’inventivité, où les limites de l’art et de la technique sont sans cesse repoussées.

Quel est votre parcours ?

« Je suis technicien agricole. J’ai bien appris à comprendre la nature et après j’ai fait 6 ans aux Beaux-Arts de Marseille. Mais avant tous j’ai un père constructeur qui m’a appris à souder et d’autres techniques.”

Combien de machines sont exposées à la Halle de la Machine ?

« Nous avons aujourd’hui 60 et 100 machines disponible et on montre entre 50 et 70. »

François Delarozière, le grand improvisateur de la Halle de la Machine, célèbre ses 60 ans cette année. Directeur Artistique de la Compagnie La Machine, il possède également un statut de plasticien auprès de la Maison des Artistes pour tout ce qui concerne son travail personnel.

Au sein de la Halle de la Machine, François Delarozière casse les codes de la hiérarchie traditionnelle en enlevant tous les titres de direction habituels. Ainsi, pour la communication, on peut retrouver le nom original de « le bureau de la douce propagande », « le collège du charmant accueil » pour l’accueil du public mais aussi « le grand chambellan » ou encore « le commandeur exquis » dans cette nouvelle hiérarchisation.

De l’idéation à la réalisation des croquis

Qu’elles sont vos sources d’inspirations ?

« Je fais très rarement des références à d’autres artistes, c’est pourquoi on associe très souvent mon travail à l’art nouveau. Tous simplement, car on s’inspirait directement de la nature. Je m’inspire aussi de l’architecture, ce qui m’intéresse beaucoup, c’est la structure d’un bâtiment, d’un pont qui devient à la fois, rencontre de force et d’esthétique. Donc mon inspiration et essentiellement la nature et le vivant. »

En quoi consiste votre travail ?

« Mon travail, c’est d’utiliser le mouvement comme un langage ».

L’idée est d’utiliser la mécanique. Un assemblage de matière inerte qui se met en mouvement produit de l’émotion sur l’homme. Un mouvement du fait de sa fréquence, son amplitude amène une émotion différente.

Qu’elles sont les étapes avant la réalisation du croquis ?

« La première étape le croquis, mais avant il y a la rencontre. Cette rencontre avec mon environnement permet de faire un premier type de rough. Puis de ses roughs, née une planche plus aboutie. Enfin, les constructeurs et les constructrices vont s’emparer du travail. »

Réfléchissez-vous à l’aspect mécanique avant vos dessins ?

« On ne peut pas dessiner si nous n’avons pas conscience de l’échelle, du poids que doit faire la machine. Il faut être un peu constructeur. Effectivement quand je dessine, j’essaie de prendre en compte les contraintes techniques. Par exemple le Minotaure a sa partie avant qui est très lourde et le moteur à l’arrière afin d’équilibrer le tout. « Je m’intéresse toujours à l’axe et au mouvement ».

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