L’esthétique corporelle
L’esthétique corporelle est propre à chaque être humain. On la retrouve aujourd’hui dans les médias, dans la publicité ainsi que dans la vie quotidienne.
Elle est le fruit de nombreuses recherches chez les peintres, les sculpteurs, les mathématiciens dans le but de trouver sa place dans le monde qu’on connaît. Depuis l’Antiquité, on cherche à définir les codes de cette esthétique corporelle, les modèles sur lesquels repose l’idéologie d’appréhension du corps humain ou sa potentielle relation avec le divin.
Si j’ai choisi d’aborder ce sujet, c’est avant tout pour mon attirance envers la modification corporelle, plus principalement : le tatouage. Étant moi-même tatoué et fasciné par cet univers, j’ai cherché à en apprendre plus sur le tatouage, son histoire, sa perception et sa place dans l’appréhension du corps.
L’objectif de cette étude est de définir quels sont les enjeux, pour les personnes ayant fait une modification corporelle, dans l’intégration de la société d’aujourd’hui.
La modification corporelle (Voir plus général)
Le corps humain a fait l’objet d’un grand nombre de modèles dans l’art comme “l’Homme de Vitruve” de Léonard de Vinci ou “Les Demoiselles d’Avignon” de Pablo Picasso par exemple. La représentation du corps humain dans l’art date des premiers hommes dans l’art primitif. La peinture corporelle ou plus communément appelée BodyPainting est un art qui a également été l’une de ces premières formes. Le tatouage quant à lui s’inscrit dans la peau mais aussi dans le temps. Cette pratique stéréotypée de nombreuses façons est aujourd’hui de plus en plus présente dans l’ère contemporaine. Si dans une grande partie du monde, le tatouage est souvent réalisé dans un but esthétique, de recherche d’identité ou de sensations, il est aussi pratiqué pour des raisons sociales ou éthiques. Le piercing est sans doute la modification corporelle la plus ancienne. En effet, ce processus a fait son apparition à la préhistoire avec les néolithiques notamment dans la tribu des Mursis en Éthiopie. On voit dans le film “La Guerre du Feu” de Jean-Jacques Annaud, des personnages percés un niveau du nez ou des oreilles.
La modification corporelle perçue comme une œuvre d’art ?
Comme pour une peinture, une sculpture ou une gravure, la modification corporelle peut être considérée comme un art. Le support diffère de part la nature du corps humain. Défini comme vivant, le corps humain change avec le temps, il vieillit, s’affaisse pour arriver à un état de décomposition. Dans ce cas, pouvons-nous dire qu’un tatouage est une œuvre éternelle ?
Cette analyse m’a fait prendre du recul et m’a ouvert l’esprit sur le plein pouvoir de chacun sur son corps. Ce bouleversement des normes dont je suis partisan m’a permis également de m’intégrer dans une société qui semblait ne pas m’être destinée. Le tatouage m’a permis de découvrir d’une autre manière, mon corps, de le sublimer et de communiquer sans parler avec une symbolique m’appartenant. Comme “Les Dix Commandements”, j’ai souhaité inscrire des valeurs et des principes que je ne pourrai oublier. Le projet à venir s’appuiera sur ces convictions de liberté, d’appropriation du corps comme une valorisation de soi et je me servirai de mes compétences de directeur artistique pour mettre en avant chaque singularité vous appartenant.