Comment les guadeloupéens peuvent-ils se réapproprier leur identité aujourd’hui ?
1– L’histoire et influences de notre identité Guadeloupéenne
L’objectif de cette partie de mon mémoire est de montrer l’impact qu’a eu l’esclavage sur la construction identitaire Guadeloupéenne mais aussi de montrer comment la question d’identité relatée par les trois principaux courants philosophico-littéraires à savoir : la négritude, l’antillanité et la créolité ont créé des divergences identitaires aux Antilles françaises.
Ces trois courants majeurs maintiennent des positions différentes en ce qui concerne leurs visions philosophico-littéraires. Cette défense littéraire pour pérenniser l’existence de la culture créole dans le monde est l’action de plusieurs écrivains comme Patrick Chamoiseau, Aimé Césaire, Edouard Glissant, Raphael Confiant, etc… Pour cette partie deux approches sont adoptées : sociologique et socio-historique.
Ces approches sont toujours reconnues dans les œuvres littéraires. L’approche sociologique dépeint le rapport entre l’œuvre et la vision du monde de l’auteur (système de valeurs), c’est-à-dire servir de miroir direct et indirect de la société guadeloupéenne alors que l’approche socio-historique trace des événements socio-politiques à travers la compréhension des réalités de la même société.
La question des identités est un sérieux probléme à laquelle le peuple Guadeloupéen a toujours accordé beaucoup d’importance, quel que soit la race, ou la classe sociale. C’est un sujet assez sensible aux Antilles, c’est « un des sujets privilégiés du politique » qui reflète une réalité socio-politique qui, pour les politiques comme pour les intellectuels, doit appeler à la quête identitaire.
Cette quête identitaire est souvent présente dans la littérature antillaise depuis son origine et est présentée sous les couleurs véritables des courants culturels à savoir, la Négritude, l’Antillanité, la Créolité, la Coolitude et l’Européanité. La question de l’identité créole et cette prise de conscience de notre culture créole est le résultat du passé sombre de l’esclavage, la déportation, le déracinement, l’aliénation et la domination culturelle ainsi que par l’injuste phénomène des préjugés de couleur et de la stratification des races. Les expériences particulières du déracinement et du déportement font partie des principaux facteurs responsables de la perte de l’identité des Antillais.
2– Les différentes phases de l’idéologie Guadeloupéenne qui constitue notre identité actuelle
Cette deuxième partie de mon mémoire traite des idéologies de notre identité créole et aussi de la prise de conscience de l’importance de notre culture créole : la langue créole, la danse traditionnelle, la musique créole, la cuisine créole. En Guadeloupe, il existe divers genres musicaux. Les musiques traditionnelles, tels que le gwoka classé patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO, avec l’utilisation du fameux « ka », la biguine, le quadrille, le léwoz et les musiques dites contemporaines tels que le reggae, le kompa, le reggaeton, le zouk qui sont très appréciées par la nouvelle génération.
Ainsi, la musique, comme la danse, occupe une place prépondérante dans notre culture. Tout au long de l’année, plusieurs manifestations culturelles sont organisées (festivals tel que Terre de Blues, à Marie-Galante, les léwòz, ou les bals, etc…), c’est un moyen de faire découvrir notre culture créole et une excellente occasion de mettre en lumière nos talents et nos sonorités. Autre vitrine culturelle majeure : la cuisine créole est un véritable partage pour les Antillais, c’est une façon de montrer son appartenance à l’identité créole et aussi son attachement à la Guadeloupe.